Expositions temporaires dans les musées départemenaux

Du
14novembre2020
15novembre2020
Rieur napolitain,  1863-1864 © Nicolas Pianfetti

Diaporamas et conférences en ligne.

Vous n'avez pas eu le temps de voir les dernières expositions présentées dans les musées départementaux ? Découvrez les en image !

Cappiello ou l'art publicitaire à la Maison Bergès à Villard Bonnot

Capiello ou l'art publicitaire

Du 25 septembre au 13 décembre 2020.

Léonetto Cappiello (1875-1942), auteur de près de 2000 affiches, invente au début du XXe siècle un langage et une esthétique nouvelle qui marquent les débuts d’un véritable art publicitaire et, par la même occasion, ceux de l’affiche moderne. Les plus grandes marques commerciales de l’époque font appel à sa créativité. Il signe ainsi de nombreuses affiches pour des entreprises alpines (France, Italie, Suisse), dont certaines établies en Isère et à Grenoble, comme notamment Lustucru.

L’exposition Cappiello ou l’art publicitaire s’inscrit dans les thématiques d’expositions développées par la Maison Bergès autour du papier. On rappellera qu’Aristide Bergès est un industriel papetier et que la maison familiale dans laquelle le musée est aujourd’hui installé, est entourée des bâtiments de la papeterie que l’ingénieur a créée en 1869.

Les Bergès fabriquent et aiment le papier ; ils garnissent les murs de leur maison de papiers peints et d’affiches comme celle de Manuel Orazi L’Hippodrome Brd de Clichy ou d’Alfons Mucha, célèbre affichiste de l’Art nouveau, et ami de la famille. C’est encore la modernité et l’inventivité, si chères aux Bergès, qui relient une telle exposition à ce lieu.

A partir de vignettes (croquis à l’encre), d’esquisses, de photographies d'esquisses - en noir et blanc ou retouchées à la gouache dans le cas de variantes -, de maquettes (qui précèdent le bon à tirer) et d’affiches imprimées, l’exposition illustre les différentes étapes du processus de création de Cappiello, son style inventif, son art et sa place dans l’histoire de l’affiche.
 
Elle présente un choix d’une quarantaine d’œuvres du début du XXe siècle jusque dans les années 1930, dont la fameuse affiche du chocolat Klaus qui va révolutionner l’art de l’affiche commerciale et faire la célébrité de l’affichiste en 1903. Les Alpes sont le territoire de référence avec des affiches réalisées pour des grandes marques commerciales des Alpes françaises (Isère et Savoie), italiennes et suisses.

L'office de tourisme de Grenoble propose une conférence gratuite à suivre en ligne autour de l'exposition Cappiello ou l'art publicitaire Vendredi 13 novembre de 16h à 17h.
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Saint Laurent d'hier et d'aujourd'hui au Musée Archéologique Saint Laurent

Saint Laurent d'hier et d'aujourd'hui

A travers cette exposition, présentée à partir du 16 juillet, le musée archéologique Saint-Laurent a souhaité mettre en avant les mutations sociales et architecturales d’un des plus vieux quartiers de Grenoble.Le musée, implanté dans l’ancienne église paroissiale Saint-Laurent, retrace la vie et la mort des habitants de ce faubourg fondé au XIIIe siècle. Le lieu a dès le début eu un lien très fort avec ce quartier de la rive droite et a assisté à sa naissance, son évolution et ses transformations.
D’un faubourg artisanal, le quartier Saint-Laurent est devenu aujourd’hui un lieu où se côtoient les habitants, les commerces, les restaurants et les acteurs culturels. L’architecture des lieux a, quant à elle, peu bougé, cependant il est intéressant de voir son évolution et ses transformations.
C’est ce que propose cette rétrospective d’images de Saint-Laurent, une vision avant / après surprenante où les photos de la fin du XIXe siècle et du XXIe siècle se juxtaposent. Le musée archéologique Saint-Laurent propose ici un voyage singulier à travers le temps.
Cette exposition est accompagnée d’un jeu sur Facebook et Instagram invitant les internautes à retrouver l’emplacement de certains clichés de la fin du XIXe siècle et d’en partager une photo aujourd’hui.

Jean Baptiste CARPEAUX 1827-1875 au Musée Hébert à La Tronche

Jean-Baptiste Carpeaux

Du 10 octobre 2020 au 4 janvier 2021

Sculpteur célèbre du Second Empire (1852-1870), Jean-Baptiste Carpeaux connaît une carrière aussi brillante que brève, étroitement liée au règne de Napoléon III. Formé à la fin du Romantisme, marqué par Géricault et Delacroix, Carpeaux associe dans ses œuvres un réalisme et une expressivité qui renouvellent la sculpture du XIXe siècle. Celui que l’on connait comme « le sculpteur du sourire » a inventé un style tout empreint de mouvement et de vie. L’artiste a à cœur d’imposer son travail et, de Ugolin à La Danse, de prouver son talent. Observateur attentif, il a laissé parallèlement, dans ses tableaux, un témoignage plein de sensibilité et de vérité de la vie à la cour impériale ainsi que des rues de Paris sous la Commune.

L’exposition propose plus de quarante sculptures, une dizaine de peintures et des dessins, dont certains seront mis en résonance avec des œuvres ou des souvenirs d’Hébert et de son amie fidèle, la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III. Présentée dans un cadre imprégné de l’esprit du XIXe siècle, et accompagnée de la reconstitution d’un salon de la princesse Mathilde, la découverte des œuvres nous plonge au cœur de l’effervescence artistique de l’époque.

Exposition présentée De l’autre côté (espace d’expositions temporaires) et dans la Grande Galerie du musée.

Réalisée avec le soutien exceptionnel du musée d’Orsay et du musée national Ernest Hébert à Paris, et en partenariat avec le musée de Valenciennes, le Petit Palais / Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, le musée de Grenoble et le musée Faure à Aix-Les-Bains.

L'office de tourisme de Grenoble propose une conférence gratuite à suivre en ligne autour de l'exposition Jean-Baptiste Carpeaux dimanche 15 novembre 2020 de 16h à 17h.
Toutes les informations ici

Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude au Musée Dauphinois

Exposition Refuges aplins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude

Perchés dans la montagne apparaissent parfois les refuges des premiers aventuriers, traceurs de voies vers les hauts sommets alpins. Chasseurs de chamois partagent longtemps ces abris avec les alpinistes. Puis, lorsque les alpages se couvrent de sentiers de randonnée, que la montagne devient un terrain de sports et de loisirs, le refuge se transforme en lieu d’accueil gardé jusqu’à devenir parfois un hôtel d’altitude. Ainsi, l’architecture de ces édifices témoigne-t-elle bien du rapport de l’homme à sa montagne dont l’exposition retrace plus de deux cents ans d’histoire intime.

Dès la fin du 18e siècle, les abris naturels ne suffisent plus aux alpinistes, qui bâtissent alors des refuges en des points stratégiques de leur ascension. Construits avec des matériaux trouvés sur place ou montés à dos d’homme, ils sont composés d’une pièce unique sommairement meublée, tels les refuges des Grands Mulets en 1881 ou de l’Aigle en 1911 1. Plus tard dans les années 1960, l’héliportage révolutionne le profil architectural des refuges, son confort et son approvisionnement.

Passeurs des valeurs de partage qui nourrissent encore notre imaginaire, les gardiens sont « l’âme » de leur refuge. Ils accueillent les randonneurs, offrent un repas chaud, alertent les secours d’un retard inquiétant. Les constructions récentes, soucieuses d’autonomie énergétique, n’altèrent pas l’image de cette convivialité mais irritent souvent les nostalgiques des refuges d’antan.

Authenticité contre modernité ? La montagne devient-elle un paradis perdu dont la fonte inquiétante des glaciers en serait l’expression ? Elle demeure pour les uns un espace de liberté, pour d’autres qui font du refuge un but de promenade, elle est aussi un formidable terrain de loisirs et de rencontres culturelles. Photographies, vidéos, portraits filmés, carte interactive, maquettes, prototypes du refuge du Tonneau de Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret 2 et des Refuges de demain créés par Refuge Remix 3, animeront cette exposition.

1 Reconstruit à l’identique dans l’exposition par les Compagnons du Tour de France.
2 Prêt de l'Association Le Refuge Tonneau Perriand-Jeanneret.
3 Refuge Remix, un événement créatif & collaboratif créé par RefLab.

En partenariat avec le Service régional de l’inventaire Auvergne Rhône-Alpes
et l’École nationale supérieure d’Architecture de Grenoble.
Avec le soutien de l’Université Grenoble-Alpes et de Alpes Ishere.

 

Femmes des années 40 au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère

Femmes des années 40

Jusqu'au 4 janvier 2021

La place accordée aux femmes et le regard qu’on leur porte sont autant d’enjeux qui animent aujourd’hui notre société. Loin de la postérité des hommes, les femmes et leurs actions ont souvent été oubliées ou peu valorisées, notamment dans le récit de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, qu’elles soient résistantes, collaborationnistes, soldates, juives, mères de famille ou ménagères, les femmes ont dû se positionner, s’engager ou simplement tenter de survivre à cette période troublée de l’Histoire.

À travers l’exposition Femmes des années 40, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère revient sur l’histoire des femmes iséroises des années 1940, de l’entre-deux-guerres à la Libération. Leurs parcours, leurs choix et leurs rôles sont évoqués grâce à de nombreux documents – photographies, vêtements, témoignages textuels ou filmés, produits de substitution – présentés pour la première fois.

Une exposition inédite qui invite le visiteur à se plonger au cœur du quotidien des femmes des années 1940.

En partenariat avec l’Office national des Anciens combattants et victimes de guerre.

Teaser de l'exposition

 

Le cèdre et le papyrus. Paysages de la bible au Musée de Saint-Antoine l'Abbaye

Le cèdre et le papyrus, paysages de la Bible

Du 12 septembre au 13 décembre 2020

Ainsi Antoine l’Egyptien, ermite des montagnes et du désert de l’ascèse, constitue-t-il le point de départ de cette narration. Le désert initie le parcours et met en perspective des paysages emblématiques de la Bible, réels ou imaginaires. Reprenant les traditions antiques et bibliques, le symbolisme chrétien fait de la montagne un lieu d’échange privilégié entre Dieu et les hommes, l’imposant bientôt dans l’imaginaire médiéval comme la meilleure représentation du désert ascétique. Les artistes proposent dès lors une vision panoramique d’un univers peuplé d’ermites, la thébaïde. Le désert devient une cité.

La montagne, lieu clos par excellence, s’anime dès lors de personnages, d’animaux et de végétaux. Les grottes font progressivement place à des cellules, des monastères ou de véritables bourgs. Le désert devient presque convivial, enclin à plus d’humanité. Il est le lieu des commencements et des possibles, de l’Exode, de la manne, des ermites, de la pénitence de saint Jérôme ou de Marie l’Egyptienne. Un corpus littéraire et iconographique se met en place conférant souvent aux paysages peuplés d’ermites et de saints une dimension fantasmagorique et symbolique. Déserts fantasmés de la lointaine Egypte, vues théâtralisées transposées aux villes et aux campagnes, jardins d’Eden luxuriants, ce sont autant de paysages sublimés.

La Bible fourmille de paysages que l’auditeur comme le lecteur mettent spontanément en images, et les artistes reçoivent alors commande de mille et une illustrations du texte sacré. Sous l’influence des franciscains le paysage, d’abord symbolique, prend de l’ampleur avec Giotto. En Flandres, le paysage est souvent introduit par une fenêtre intérieure au tableau qui cerne une part d’environnement et l’isole de la scène religieuse. Progressivement pourtant, des peintres comme Joachim Patinir, vont accorder autant de valeur à l’environnement qu’aux personnages. Néanmoins, il faut attendre le XVIIe siècle, Van Ruisdael et Carrache, pour que le paysage devienne le véritable sujet du tableau, ce qui peut être vu. L’œil humain et surtout le pinceau de l’artiste sont nécessaires pour faire du pays un paysage.

Loin d’être anecdotiques, les paysages de la Bible ont leur part tant dans la foi des hommes que dans leur plaisir esthétique.